


Depuis l’an dernier nous n’abordons plus le voyage Québec-Floride de la même façon. Nous avons cessé de se ruer sur la route à 5 heures le matin, de conduire comme des enragés jusqu’à épuisement et ras-le-bol total : nous profitons du trajet pour visiter ou revisiter des villes le long de notre parcours.
C’est ainsi que l’an passé nous sommes retournés à New York pour la énième fois et que nous avons revisité le site exceptionnel de l’Université de Harvard à Cambridge en banlieue de Boston, son pittoresque Quincy Market, Beacon Hill, la vibrante rue Charles ainsi que le coloré quartier italien. La coquette ville de Savannah en Georgie fut également une de nos belles découvertes.
Le déprimant et interminable trajet Québec-Floride s’est transformé en un beau petit voyage de 5 jours nous permettant d’arriver frais et dispos à Naples la tête remplie de nouveaux souvenirs.
Mon Dieu que je prends du temps avant d’arriver à mon boxeur et à mon sculpteur……bon…..cette année c’est à Philadelphie que nous a mené notre quête.
Rien de préparé pour la visite…mais les surprises sont parfois étonnantes et le hasard fait bien les choses. Alors que nous arpentons les rues de cette ville accueillante, Brian me demande si j’aimerais voir les marches de ROCKY…..les marches de ROCKY???? J’ai soudainement réalisé qu’il parlait de mon idole ROCKY BALBOA… il m’a presque attaché pour ne pas que je me précipite vers le Philadelphia Museum of Arts et les fameuses marches immortalisées par Sylvester Stallone dans sa célèbre série de films.
J’adore ROCKY, je me délecte de son histoire sur DVD au moins une fois par année….la résilience, l’authenticité de cet écorché de la vie ainsi que le respect et l’amour indéfectible qu’il porte à sa femme Adrienne ne cessent de m’émouvoir.
J’ai gravi les marches de ROCKY et sans me vanter assez rapidement si on considère que j’avais un manteau long, des bottes avec talons et quand même presque 60 ans : photos à l’appui en bas, au milieu et tout en haut du mythique escalier. Brian a pris une autre photo près de la statue de bronze de mon idole.
Pour continuer mon aventure près de la sculpture de ROCKY et vous parler de mon sculpteur je dois faire une parenthèse et vous entrainer pour quelques instants à Paris.
Je ne suis pas fanatique des musées, le Louvre j’y suis allée une seule fois pour voir la Joconde et quelques autres tableaux et sculptures célèbres…bonjour elle est partie…mais les sculptures du Musée Rodin ont eu raison de mon indifférence : Les Portes de l’Enfer, Les Bourgeois de Calais, La Cathédrale, Le Penseur,
… pour moi RODIN est un géant, un génie à la vie passablement chaotique….comme ROCKY….
Revenons au Musée Rodin de Philadelphie…mais oui..Philadelphie possède la plus grande collection de sculptures de Rodin en-dehors de Paris…. et le ravissant musée est situé tout près de la sculpture de ROCKY…
Je suis née sur une bonne étoile…imaginez: rencontrer mon boxeur et mon sculpteur préféré en route vers la Floride.
Histoire de ne pas être trop dépaysés à Philadelphie c’est au The Bellevue Hyatt que nous avons demeuré….j’ai eu une petite pensée pour Léna du Manoir Bellevue aux Escoumins. On a dormi comme des anges dans un lit confortable comme un nuage… et je n’ai même pas rêvé à ROCKY!!!
P.S. C’est le jeune chef québécois Yannick Nézet-Séguin qui dirige depuis peu le très prestigieux Orchestre Philarmonique de Philadelphie.
So you now know the meaning of the number “34” … the rest is not part of the Fibonacci sequence … why complicate things when life is so simple. But sometimes simplicity is holds only by a thread… in this case, I should say, a few inches.
What I’am getting to is the story of a recent quarrel with my “friend”, “my husband”, “my partner”, to make a long story short, an argument with Brian
We live in Québec City, seven months a year and the rest of the time in Naples, on the West Coast of Florida.
Last year, while in Naples Brian decided to buy a new television … normally that should not have much to do with me … I don’t like TV: I prefer watching movies on my mini DVD player … like the ones parents install in their cars to buy peace and quiet on a long trip.
Anyway, WE ended up buying a forty inches Sony Bravia, with a DVD player as a bonus. So now you know what the “40” stands for. As for the “52”… that is precisely why the situation got complicated.
Back to Québec City, in April, it strikes us that our old TV may not be up to the job anymore … a cumbersome monster … a case of morbid obesity … its waistline is scary… even mom Madeleine, who bought a 40 inches Sony Bravia recently, thought that the time has come to modernise. “Lyne”, she said: “Brian is right, your TV set is a dinosaur!!!”.
She makes me nervous sometimes, especially when she takes sides with Brian. All young couples beware! … even when approaching 60 years old, you are not rid of your mother … luckily one usually remains fond of her most of the time, which makes things only somewhat less complicated.
Once again Brian decides: «We will buy a 52 inches Sony Bravia». Ouch… 52 inches… that doesn’t make any sense… it will almost fill the wall in our living-room. I don’t like to fight for nothing but there are limits. Unfortunately with men sometimes… it just doesn’t work that way… «No, no, no Brian»… and here we go. I leave the ensuing debate to your imagination … while I go on to the conclusion of my story.
As the Latin saying goes «in medio stat virtus» (e.n. thank you, Mr. Gérard-Raymond Hovington of Sacré-Coeur, I haven’t forgotten all the Latin you taught me)…there must be a way to find a happy medium. So we seek terms, between “40” and “52”.
We do a little shopping… Blue Ray? Plasma? 1080 HP? Glossy or not? Flat or convex? Not to mention prices! It’s outrageous, some models are up to seven thousands dollars!!! We were thinking of spending one thousand dollars or less … we are as pathetic as our dinosaur of a TV set. Also, we were like two illiterates, lost in all the terminology.
But the main question remains … what size? As for me, I would consider a 42 inches, 46 at the most… I suspect Brian said “52” in the hope of getting at least “46”!!!
This is where we stand now: our dinosaur still thrones in our living-room, where it continues to eat up a lot of space… but our TV set is not that bad, it’s just a bit overweight… It’s true that it’s out of style but nothing is perfect! We’ll see about a replacement, again next spring.
À notre retour à Québec en avril, ma cousine Christine nous a proposé de se joindre à sa petite famille pour faire une jardin : « Il y a des jardins communautaires à Ste-Foy ce serait le fun que vous veniez, les enfants aimeraient ça.. » En effet pas très loin de chez-nous, sous les lignes de transmission d’Hydro-Québec, il est possible de louer pour quelques dollars un petit lopin de terre sur lequel les fruits et les légumes n’attendent pour sortir de terre qu’un jardinier, de petites graines et un peu de travail et du soleil. Je confirme à Christine que nous nous rencontrerons au jardin le samedi suivant après le déjeuner et lui donne les sous pour la location du terrain.
Enthousiaste je présente notre nouveau projet à Brian et là….. à ce moment précis des reproches vieux d’au moins trente ans reviennent à la surface : ‘’ Te souviens-tu Lyne quand on habitait sur la rue Pélissier tu voulais un jardin…je t’ai préparé un petit potager et à la fin de l’été tout ce que tu as récolté ce sont des milliers de feuilles de menthe…notre quartier était envahi par la menthe…une vraie invasion dans Ste-Foy…tu avais oublié de prendre soin de ton jardin… donc pas de jardin merci pour moi ‘’et VLAN…le dossier est clos…on passe à autre chose.
Le fameux samedi arrive (jour de la rencontre au jardin avec Christine). Brian et moi nous retrouvons au restaurant St-Germain de Sillery. C’est là que dans la quiétude du bar nous passons en revue les journaux du samedi : Le Soleil , Le Journal de Québec et The Gazette. La station suivante est le dépanneur : Le National Post, Le Devoir et La Presse se chargeront d’occuper le reste de notre avant-midi. Sauf que ce matin-là j’ai un autre rendez-vous…..
Arrivés à la maison Brian descend de la voiture. Je reste à l’intérieur. ‘’As-tu d’autres commissions?’’ C’est alors que j’annonce ma grosse nouvelle. ‘’Non je vais rejoindre Christine, Leigh et les enfants au jardin communautaire’’
Je sais que Brian adore Christine et sa famille, dans ce cas-ci on pourrait appeler cette partie ‘’ l’hameçonnage’’. Ne reste qu’à attraper le poisson!
Brian me lance un drôle de regard et à ma grande surprise il me propose de m’accompagner pour voir ça comme il dit. Après tout il est fils d’agriculteur et mon retour à la terre ne semble finalement pas trop lui déplaire. Nous voilà donc en route pour le jardin. Nous avons planté de la laitue, des échalottes, des radis, des betteraves, des pois mange-tout et 4 beaux plants de tomates. Quant à Leigh et Christine ils se sont lancés dans les courges…mais c’est une autre histoire.
Nous avons eu un plaisir fou tout l’été à surveiller notre jardin. Nous avons mangé de la belle laitue, les radis on va oublier pour l’an prochain, les pois étaient succulents et les betteraves aussi…mais les tomates…quel bonheur. Nous avons croqué depuis un mois ces belles tomates gorgées de soleil : dans les soupes, les salades, la sauce à spaghetti bolognaise, avec du basilic, de l’ail, des câpres, des herbes de Provence, dans la ratatouille, avec de l’huile d’olive, cuites, crues…le bonheur dans la tomate!Bref, nous recommencerons le printemps prochain…et qui sait un jour…j’ai toujours rêvé d’avoir une poule…je suis toutefois sceptique quant à la réaction de l’homme de ma vie.
When we came back from Florida last April, my cousin Christine suggested that we join her family in planting a garden: «There are public gardens in Ste-Foy (EN: suburb of Québec City); it would be fun if you could join us, the kids would love it».
Not too far from our home, under Hydro-Quebec electric transmission lines, it is possible to rent a small patch of land, for a few dollars, just waiting for a gardener, small seeds, a little work and the sunshine, to produce home grown fruits and vegetables. I assured her that we would meet her there the next Saturday after breakfast and gave her the money to rent the lot.
All excited, I informed Brian of our new project and there… yes at that precise moment resurfaced a somewhat critical reminder of a story that dates back at least thirty years: «Lyne, do you remember when we were living on Pelissier Street and you wanted a garden… I prepared a small garden 1 meter by 2 meters and at the end of the summer, the only crop was thousands of mint leaves among as many weeds… the whole neighborhood was invaded by mint… a veritable invasion of Ste-Foy… taking care of the garden was not your forte… and therefore, there will be no new garden for me, thank you», the file was closed… we moved on to other things.
The celebrated Saturday that I had promised to meet Christine, at the garden, finally arrives. Brian and I have breakfast at the St-Germain restaurant, in Sillery. This is where we read the daily newspapers, every Saturday: Le Soleil, Le Journal de Québec and The Gazette - next step, the convenience store: the National Post, Le Devoir and La Presse, will occupy the rest of the morning. Except that, that morning, I had other plans.
When we arrived home Brian got out of the car. I stayed inside. «what, you have any other errands? » This is when I announced the big news. «No, I am going to meet Christine, Leigh and the kids at the public garden».
I know that Brian adores Christine and her family, which is why my announcement could be referred to as "the bait". The only thing left to do was, real in the fish!
Brian throws me a funny glance and to my surprise (only somewhat feigned), he proposed he come along, just out of curiosity.
After all, he is the son of a farmer and it doesn’t seem to entirely displease him. We are then on our way to the garden. We planted lettuce, shallots, radishes, red beets, green peas and six nice tomato plants. As for Christine and Leigh, they got into growing squash and zucchinis this year, but that’s another story.
We had a lot of fun all summer nurturing the progress of the garden. We ate lovely lettuce, we had so many radishes, we will forget them for next year, the peas and the beets were succulent… as for tomatoes… what a joy. We have been eating nice juicy tomatoes full of sun for the last month, in soups, salads, spaghetti sauces, with basil, garlic, capers and mixed herbs, in ratatouille, with olive oil, cooked, uncooked… happiness in tomatoes!
In fact, we will do it again next spring… and who knows one day… I always wanted to have a chicken… but I am somehow very skeptical that the man of my life will be fished in on that one.
I hope it gives you a smile or two...