December 27, 2010

Le bonheur passe par les femmes

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Ce 2 décembre 2010 au matin je fais parvenir ma chronique à Shirley. OK on la publie le 15…faut quand même pas commencer trop tôt les souhaits de Noël. Ce même 2 décembre Shirley, une de ces belles femmes qui mène la vie dure aux préjugés sur les blondes au cerveau rétréci, cette pétulante Shirley me demande si je publierai une autre chronique avant 2011….peut‑être!

En naviguant sur Facebook, Shirley me revient en tête. Je regarde cette femme qui respire le bonheur et ma pensée s’envole vers toutes les belles femmes blondes ou brunes avec qui je partage des parcelles de vie.
J’offre donc les souhaits de circonstance à tous ceux et celles que j’aime ainsi qu’à ceux qui lisent mes chroniques : la santé, la prospérité, le bonheur et la joie de vivre.

Mais Shirley continue de me titiller…j’aime les femmes qui ont du « GUTS », c’est donc à elles que j’adresserai des souhaits plus intimes :

À mes trois Christine, la haut-fonctionnaire, la mairesse et la comptable, qui concilient tambour battant vie professionnelle et vie personnelle, à France ma nièce qui ne cesse de m’émerveiller par son indépendance, sa personnalité et sa façon de mener sa vie et sa carrière, à maman Madeleine et ses amies madame Beaudoin, Janine, Madeleine, Marie-J, Blanche-Yvette pour leur vivacité d’esprit et leur jeunesse de cœur, à Loretta mon amie et voisine à Naples pour toutes les tranches de vie que nous partageons, pour sa discrétion et sa délicatesse, à tante Henriette et Yvonne qui naviguent sous toutes les mers et jouissent de la vie au maximum, à Louisette et Marcia qui embellissent ma vie et bien sûr à Shirley, à mes amies du Canada, de la Floride et d’ailleurs, à toutes ces belles femmes blondes ou brunes ou à cheveux blancs qui m’enrichissent chacune à leur façon et qui donnent le goût de vivre et le goût de TRAQUER LE BONHEUR...

Une très bonne année 2011 à toutes ces femmes qui iront toutes un jour au paradis mettre du piquant dans la vie de ceux qui y sont déjà.

Quant à mon mari et aux hommes qui ont le privilège de côtoyer ces femmes je leur souhaite de les apprécier, de les aimer et de les respecter.

Lyne qui vous aime tendrement XXX

Happiness ... Au Feminine

December 2nd, I send a chronicle of Christmas wishes to Shirley, my editor; it will be published on the fifteenth. None too soon for sewing good cheer. Later, the lovely and petulant Shirley, who in her spare time hunts down people with undersized brains who have prejudices against blondes; the enthusiastic and energetic Shirley, asks me if I will publish another chronicle before 2011… maybe!

I certainly wish all the readers of my chronicles, health, prosperity, happiness and joy; so why not say so in a chronicle! But while navigating on Facebook I come across a picture of my lovely, cheerful Shirley, and my thoughts drift to all the lovely blondes and brunettes who breathe happiness into my life.

So I add special wishes to all the gutsy women I know: to my three Christines, the senior government official, the mayor and the accountant, who, while never missing a beat, successfully assimilate their hectic personal and professional lives; to my niece France who never ceases to amaze me with her independence, her personality and the manner in which she leads her life and career; to my mother Madeleine and her friends, Mrs. Beaudoin, Janine, Madeleine, Marie-J, Blanche-Yvette, for their vivacious spirit and youthful hearts; to Loretta my friend and neighbor in Naples who, with boundless discretion and thoughtfulness, shares so many delicious slices of life with me; to my aunts Henriette and Yvonne who cruise every ocean with glee; to Louisette and Marcia who enhance my life with their love and inspire me with their courage; to all my other blonde, brunette and white haired friends, in Canada, the USA and elsewhere who enrich my life with their joy de vivre and their inspiring PURSUIT OF HAPPINESS; to all these women who will no doubt one day go to heaven, in order to spice up the life of those who are already there; and of course to Shirley, I wish a very good year.

As for my husband and the men who have the privilege of living alongside the women they love, I hope they value them and respect them for all they are.

Lyne who loves you all dearly! XXX

December 4, 2010

Philadelphie: Le boxeur et le sculpteur

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Depuis l’an dernier nous n’abordons plus le voyage Québec-Floride de la même façon. Nous avons cessé de se ruer sur la route à 5 heures le matin, de conduire comme des enragés jusqu’à épuisement et ras-le-bol total : nous profitons du trajet pour visiter ou revisiter des villes le long de notre parcours.

C’est ainsi que l’an passé nous sommes retournés à New York pour la énième fois et que nous avons revisité le site exceptionnel de l’Université de Harvard à Cambridge en banlieue de Boston, son pittoresque Quincy Market, Beacon Hill, la vibrante rue Charles ainsi que le coloré quartier italien. La coquette ville de Savannah en Georgie fut également une de nos belles découvertes.

Le déprimant et interminable trajet Québec-Floride s’est transformé en un beau petit voyage de 5 jours nous permettant d’arriver frais et dispos à Naples la tête remplie de nouveaux souvenirs.
Mon Dieu que je prends du temps avant d’arriver à mon boxeur et à mon sculpteur……bon…..cette année c’est à Philadelphie que nous a mené notre quête.



















Rien de préparé pour la visite…mais les surprises sont parfois étonnantes et le hasard fait bien les choses. Alors que nous arpentons les rues de cette ville accueillante, Brian me demande si j’aimerais voir les marches de ROCKY…..les marches de ROCKY???? J’ai soudainement réalisé qu’il parlait de mon idole ROCKY BALBOA… il m’a presque attaché pour ne pas que je me précipite vers le Philadelphia Museum of Arts et les fameuses marches immortalisées par Sylvester Stallone dans sa célèbre série de films.

J’adore ROCKY, je me délecte de son histoire sur DVD au moins une fois par année….la résilience, l’authenticité de cet écorché de la vie ainsi que le respect et l’amour indéfectible qu’il porte à sa femme Adrienne ne cessent de m’émouvoir.




J’ai gravi les marches de ROCKY et sans me vanter assez rapidement si on considère que j’avais un manteau long, des bottes avec talons et quand même presque 60 ans : photos à l’appui en bas, au milieu et tout en haut du mythique escalier. Brian a pris une autre photo près de la statue de bronze de mon idole.

























Pour continuer mon aventure près de la sculpture de ROCKY et vous parler de mon sculpteur je dois faire une parenthèse et vous entrainer pour quelques instants à Paris.




Je ne suis pas fanatique des musées, le Louvre j’y suis allée une seule fois pour voir la Joconde et quelques autres tableaux et sculptures célèbres…bonjour elle est partie…mais les sculptures du Musée Rodin ont eu raison de mon indifférence : Les Portes de l’Enfer, Les Bourgeois de Calais, La Cathédrale, Le Penseur,





… pour moi RODIN est un géant, un génie à la vie passablement chaotique….comme ROCKY….
Revenons au Musée Rodin de Philadelphie…mais oui..Philadelphie possède la plus grande collection de sculptures de Rodin en-dehors de Paris…. et le ravissant musée est situé tout près de la sculpture de ROCKY…

Je suis née sur une bonne étoile…imaginez: rencontrer mon boxeur et mon sculpteur préféré en route vers la Floride.

Histoire de ne pas être trop dépaysés à Philadelphie c’est au The Bellevue Hyatt que nous avons demeuré….j’ai eu une petite pensée pour Léna du Manoir Bellevue aux Escoumins. On a dormi comme des anges dans un lit confortable comme un nuage… et je n’ai même pas rêvé à ROCKY!!!

P.S. C’est le jeune chef québécois Yannick Nézet-Séguin qui dirige depuis peu le très prestigieux Orchestre Philarmonique de Philadelphie.

Philadelphia: The Boxer and the Sculpter














Since last year we have adopted a different approach for our annual Quebec-Florida trip. We don’t rush to get on the road at 5:00 am in the morning and then drive until senseless exhaustion and lethargy ensue: we take advantage of the itinerary to visit or revisit the places along the way.

Last year we went back to New-York for the nth time. Two years ago we revisited Harvard University in Cambridge along with the picturesque Quincy Market, Beacon Hill, the lively Charles Street and the colourful Italian district of Boston. The beautiful town of Savannah in Georgia was also one of our most pleasant stops on this Spring’s return trip.

And thus the depressing and endless road from Quebec to Florida was transformed into a nice little five day scenic journey that allowed us to arrive in Naples fresh as a daisy and full of new souvenirs.


















My Goodness, I am taking quite some time in getting to my boxer and my sculptor… well… this year our quest took us to Philadelphia. Nothing prepared in advance… but surprises are sometimes amazing and fate arranges things well.

As we stroll along the street of this friendly city, Brian asks me if I would like to see Rocky’s stairs… ROCKY’s stairs? I suddenly realized he was talking about my idol ROCKY BALBOA… he almost had to tie me down so I wouldn’t hurry toward the Philadelphia Museum of Arts and the famous steps immortalized by Sylvester Stallone in his famous film series about ROCKY.

I just adore ROCKY, at least once a year I relive his story… admire again the resilience, and authenticity of this underprivileged person notto mention his everlasting love and respect for his wife, Adrienne… it never ceases to move me.

So while in Philidelphia I climbed ROCKY’s stairs almost as rapidly as he considering that I was wearing a long coat and high heel boots and approaching sixty: I have pictures at the beginning, middle and on top of the steps to prove that I was at the legendary stairway. Brian took another picture of me near the bronze statue of my idol.
























Continuing my venture from ROCKY’s stairs to my favourite sculpture, I must make digress a bit again and take you to Paris for a few moments.
























Generally speaking, I am not a museum enthusiast; I went to the Louvre only once to see the Mona Lisa and a few other famous paintings and sculptures… in and out in a jiffy… but the sculptures at the Rodin Museum challenged my indifference to museums: The Gates of Hell, The Burghers of Calais, Rodin’s The Cathedrale, The Thinker.
























To me RODIN is a giant, that I admire … just like ROCKY, at whose feet lies the world’s second largest Rodin Museum, with all my favourite sculptures on display, in Philadelphia.

I was born under a lucky star, imagine: meeting both my best boxer and my favourite sculptor on the way to Florida.

While in Philadelphia, we stayed at the downtown Bellevue Hyatt. There I had a little thought for Lena of Manoir Bellevue in Les Escoumins. We slept like angels in a bed that felt like a cloud… and I didn’t even dream of ROCKY or the Gates of Hell.

P.S.: While we were there the streets of Philadelphia proclaimed the virtuosity of a young conductor from Quebec, Yannick Nézet-Séguin, who is now directing the prestigious Philadelphia Philharmonic Orchestra.

November 23, 2010

34-40-52: Voyage au coeur de la télé

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Ouf! Quel programme…non, non 34-40-52 ne sont pas mes mensurations…mais de ces temps-ci ces nombres revêtent une importance capitale dans notre vie de couple. Je me permets de vous raconter une sorte de ‘’chicane de ménage’’ une de celle qui surgit après 34 ans de vie commune… appelée aussi mariage.



Tout ça pour vous dire que je vous raconterai ma récente chicane de ménage avec mon ‘’chum’’, mon ‘’conjoint ‘’ mon ‘’partenaire’’ pour faire une histoire courte ma chicane avec Brian. Vous connaissez donc la signification du 34... le reste n’a rien à voir avec la suite de Fibonnaci…pourquoi faire compliqué quand la vie est si simple. Mais dès fois la simplicité ne tient qu’à un fil…ou à quelques pouces!

Nous habitons environ 7 mois par année à Sillery. L’an dernier à Naples sur la Côte Ouest de la Floride où nous vivons le reste du temps, Brian a décidé, je dis bien Brian, de s’acheter une télévision..rien à voir avec moi..je n’aime pas la télé et je me contente d’un DVD miniature comme ceux que les parents installent dans leur voiture afin d’acheter la paix. À Naples NOUS avons donc acheté une Sony Bravia 40 pouces avec en prime un lecteur DVD.
Voici pour le 40. Reste maintenant le 52…c’est précisément ici que l’affaire se complique…

Revenus à Sillery en avril le constat est évident : notre vieille télévision, notre mastodonte ne fait plus le poids….c’est un cas d’obésité morbide…le tour de taille fait peur… même maman Madeleine, qui a fait l’achat d’une Sony Bravia 40 pouces trouve que le temps est venu…Lyne me dit-elle : ‘’Brian a raison votre télé c’est un dinosaure!!!.’’.
Elle m’énerve ma mère surtout quand elle prend partie…enfin!!! Avis aux jeunes…même à presque 60 ans on ne se débarrasse pas de sa mère facilement…on l’aime, c’est beaucoup moins compliqué….
Brian décide : « On achète une Sony Bravia 52 pouces » me dit-il. AYOYE..52 pouces…pas de bon sens..c’est presque la grandeur du mur de notre salon. Je n’aime pas me chicaner pour des broutilles..mais là!!!! Non mais les hommes dès fois…ça marche pas…pantoute!!!

‘’NON NON NON Brian’’…et c’est parti. Je vous laisse imaginer la discussion..et je passe à la conclusion. On devra choisir entre 40 et 52…comme on dit en latin « in medio stat virtus » (Merci M. Gérard- Raymond Hovington de Sacré-Coeur je n’ai pas oublié tout le latin que vous m’avez enseigné)… il doit y avoir un moyen de trouver un milieu.

Pour le moment c’est le statu quo et notre dinosaure trône toujours dans le salon et continue de gruger l’espace…mais notre télé n’est quand même pas si moche, juste un peu grassette..... C’est vrai qu’elle est démodée mais qui n’a pas de défaut?????

Nous sommes cependant allés magasiner un peu….Blue Ray?? Plasma?? 1080 HP?? Écran brillant, mat, plat, bombé??? Je ne parle pas des prix ça frise la folie..des modèles jusqu’à 6000, 7000 dollars!!! Avec notre budget de 1000 dollars, ou moins, on fait pitié. De plus on avait l’air de deux analphabètes perdus dans tout ce jargon… Mais la question fondamentale demeurait la même : la dimension. Moi sincèrement en forçant un peu je concéderais peut-être pour une 42…à la limite 46…..Je soupçonne même Brian d’avoir dit 52 pour arriver à me faire concéder 46!!!

La fin de l’histoire : notre vieille télé passera un autre hiver dans notre condo..on verra au retour le printemps prochain pour sa remplaçante…. Bon hiver!

30-40-52: Voyage to TV Heaven

Phew! What a program … no, no, 34-40-52 is not my measurements… but lately those figures took on major importance in our couple. It ended in something of a “domestic quarrel”, the kind that can happen after 34 years of the communal living … called marriage.


So you now know the meaning of the number “34” … the rest is not part of the Fibonacci sequence … why complicate things when life is so simple. But sometimes simplicity is holds only by a thread… in this case, I should say, a few inches.

What I’am getting to is the story of a recent quarrel with my “friend”, “my husband”, “my partner”, to make a long story short, an argument with Brian

We live in Québec City, seven months a year and the rest of the time in Naples, on the West Coast of Florida.

Last year, while in Naples Brian decided to buy a new television … normally that should not have much to do with me … I don’t like TV: I prefer watching movies on my mini DVD player … like the ones parents install in their cars to buy peace and quiet on a long trip.

Anyway, WE ended up buying a forty inches Sony Bravia, with a DVD player as a bonus. So now you know what the “40” stands for. As for the “52”… that is precisely why the situation got complicated.


Back to Québec City, in April, it strikes us that our old TV may not be up to the job anymore … a cumbersome monster … a case of morbid obesity … its waistline is scary… even mom Madeleine, who bought a 40 inches Sony Bravia recently, thought that the time has come to modernise. “Lyne”, she said: “Brian is right, your TV set is a dinosaur!!!”.

She makes me nervous sometimes, especially when she takes sides with Brian. All young couples beware! … even when approaching 60 years old, you are not rid of your mother … luckily one usually remains fond of her most of the time, which makes things only somewhat less complicated.

Once again Brian decides: «We will buy a 52 inches Sony Bravia». Ouch… 52 inches… that doesn’t make any sense… it will almost fill the wall in our living-room. I don’t like to fight for nothing but there are limits. Unfortunately with men sometimes… it just doesn’t work that way… «No, no, no Brian»… and here we go. I leave the ensuing debate to your imagination … while I go on to the conclusion of my story.

As the Latin saying goes «in medio stat virtus» (e.n. thank you, Mr. Gérard-Raymond Hovington of Sacré-Coeur, I haven’t forgotten all the Latin you taught me)…there must be a way to find a happy medium. So we seek terms, between “40” and “52”.

We do a little shopping… Blue Ray? Plasma? 1080 HP? Glossy or not? Flat or convex? Not to mention prices! It’s outrageous, some models are up to seven thousands dollars!!! We were thinking of spending one thousand dollars or less … we are as pathetic as our dinosaur of a TV set. Also, we were like two illiterates, lost in all the terminology.

But the main question remains … what size? As for me, I would consider a 42 inches, 46 at the most… I suspect Brian said “52” in the hope of getting at least “46”!!!

This is where we stand now: our dinosaur still thrones in our living-room, where it continues to eat up a lot of space… but our TV set is not that bad, it’s just a bit overweight… It’s true that it’s out of style but nothing is perfect! We’ll see about a replacement, again next spring.

October 18, 2010

Les tomates roses: Voyage au Jardin Louis-Riel, Ste-Foy

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À notre retour à Québec en avril, ma cousine Christine nous a proposé de se joindre à sa petite famille pour faire une jardin : « Il y a des jardins communautaires à Ste-Foy ce serait le fun que vous veniez, les enfants aimeraient ça.. » En effet pas très loin de chez-nous, sous les lignes de transmission d’Hydro-Québec, il est possible de louer pour quelques dollars un petit lopin de terre sur lequel les fruits et les légumes n’attendent pour sortir de terre qu’un jardinier, de petites graines et un peu de travail et du soleil. Je confirme à Christine que nous nous rencontrerons au jardin le samedi suivant après le déjeuner et lui donne les sous pour la location du terrain.

Enthousiaste je présente notre nouveau projet à Brian et là….. à ce moment précis des reproches vieux d’au moins trente ans reviennent à la surface : ‘’ Te souviens-tu Lyne quand on habitait sur la rue Pélissier tu voulais un jardin…je t’ai préparé un petit potager et à la fin de l’été tout ce que tu as récolté ce sont des milliers de feuilles de menthe…notre quartier était envahi par la menthe…une vraie invasion dans Ste-Foy…tu avais oublié de prendre soin de ton jardin… donc pas de jardin merci pour moi ‘’et VLAN…le dossier est clos…on passe à autre chose.

Le fameux samedi arrive (jour de la rencontre au jardin avec Christine). Brian et moi nous retrouvons au restaurant St-Germain de Sillery. C’est là que dans la quiétude du bar nous passons en revue les journaux du samedi : Le Soleil , Le Journal de Québec et The Gazette. La station suivante est le dépanneur : Le National Post, Le Devoir et La Presse se chargeront d’occuper le reste de notre avant-midi. Sauf que ce matin-là j’ai un autre rendez-vous…..

Arrivés à la maison Brian descend de la voiture. Je reste à l’intérieur. ‘’As-tu d’autres commissions?’’ C’est alors que j’annonce ma grosse nouvelle. ‘’Non je vais rejoindre Christine, Leigh et les enfants au jardin communautaire’’

Je sais que Brian adore Christine et sa famille, dans ce cas-ci on pourrait appeler cette partie ‘’ l’hameçonnage’’. Ne reste qu’à attraper le poisson!

Brian me lance un drôle de regard et à ma grande surprise il me propose de m’accompagner pour voir ça comme il dit. Après tout il est fils d’agriculteur et mon retour à la terre ne semble finalement pas trop lui déplaire. Nous voilà donc en route pour le jardin. Nous avons planté de la laitue, des échalottes, des radis, des betteraves, des pois mange-tout et 4 beaux plants de tomates. Quant à Leigh et Christine ils se sont lancés dans les courges…mais c’est une autre histoire.

Nous avons eu un plaisir fou tout l’été à surveiller notre jardin. Nous avons mangé de la belle laitue, les radis on va oublier pour l’an prochain, les pois étaient succulents et les betteraves aussi…mais les tomates…quel bonheur. Nous avons croqué depuis un mois ces belles tomates gorgées de soleil : dans les soupes, les salades, la sauce à spaghetti bolognaise, avec du basilic, de l’ail, des câpres, des herbes de Provence, dans la ratatouille, avec de l’huile d’olive, cuites, crues…le bonheur dans la tomate!Bref, nous recommencerons le printemps prochain…et qui sait un jour…j’ai toujours rêvé d’avoir une poule…je suis toutefois sceptique quant à la réaction de l’homme de ma vie.

Pink Tomatoes: A Trip to the Louis-Riel Garden, Ste-Foy


When we came back from Florida last April, my cousin Christine suggested that we join her family in planting a garden: «There are public gardens in Ste-Foy (EN: suburb of Québec City); it would be fun if you could join us, the kids would love it».

Not too far from our home, under Hydro-Quebec electric transmission lines, it is possible to rent a small patch of land, for a few dollars, just waiting for a gardener, small seeds, a little work and the sunshine, to produce home grown fruits and vegetables. I assured her that we would meet her there the next Saturday after breakfast and gave her the money to rent the lot.

All excited, I informed Brian of our new project and there… yes at that precise moment resurfaced a somewhat critical reminder of a story that dates back at least thirty years: «Lyne, do you remember when we were living on Pelissier Street and you wanted a garden… I prepared a small garden 1 meter by 2 meters and at the end of the summer, the only crop was thousands of mint leaves among as many weeds… the whole neighborhood was invaded by mint… a veritable invasion of Ste-Foy… taking care of the garden was not your forte… and therefore, there will be no new garden for me, thank you», the file was closed… we moved on to other things.

The celebrated Saturday that I had promised to meet Christine, at the garden, finally arrives. Brian and I have breakfast at the St-Germain restaurant, in Sillery. This is where we read the daily newspapers, every Saturday: Le Soleil, Le Journal de Québec and The Gazette - next step, the convenience store: the National Post, Le Devoir and La Presse, will occupy the rest of the morning. Except that, that morning, I had other plans.

When we arrived home Brian got out of the car. I stayed inside. «what, you have any other errands? » This is when I announced the big news. «No, I am going to meet Christine, Leigh and the kids at the public garden».

I know that Brian adores Christine and her family, which is why my announcement could be referred to as "the bait". The only thing left to do was, real in the fish!

Brian throws me a funny glance and to my surprise (only somewhat feigned), he proposed he come along, just out of curiosity.

After all, he is the son of a farmer and it doesn’t seem to entirely displease him. We are then on our way to the garden. We planted lettuce, shallots, radishes, red beets, green peas and six nice tomato plants. As for Christine and Leigh, they got into growing squash and zucchinis this year, but that’s another story.

We had a lot of fun all summer nurturing the progress of the garden. We ate lovely lettuce, we had so many radishes, we will forget them for next year, the peas and the beets were succulent… as for tomatoes… what a joy. We have been eating nice juicy tomatoes full of sun for the last month, in soups, salads, spaghetti sauces, with basil, garlic, capers and mixed herbs, in ratatouille, with olive oil, cooked, uncooked… happiness in tomatoes!

In fact, we will do it again next spring… and who knows one day… I always wanted to have a chicken… but I am somehow very skeptical that the man of my life will be fished in on that one.

September 26, 2010

L’odeur de la craie : Voyage dans le temps

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J’ignore si une odeur particulière vient de temps en temps vous titiller les narines: l’odeur du café le matin, l’odeur de la poudre sur un petit bébé, l’odeur du gazon après la pluie, l’odeur d’un feu de camp, l’odeur du fleuve quand la marée est basse, l’odeur d’une tarte aux pommes dans le four, l’odeur des draps suspendus sur la corde à linges…… oups…j’ai peut-être oublié votre odeur préférée…mais je commence à vous faire rêver un peu.



Il y a quelques années, juste avant de prendre ma retraite j’avais dans mon bureau à l’école un tableau vert, pas très grand, pas très beau mais fort utile. Le seul problème avec mon tableau c’est qu’il avait pris de l’âge…comme les humains que nous sommes les tableaux subissent également les affres du temps. Comme je travaillais à temps partiel, de septembre à décembre, en retraite progressive comme ils disent, j’ai pensé que ma remplaçante apprécierait une remise à neuf, un petit lifting pour mon vieux tableau.



J’ignorais dans quelle galère je m’embarquais lorsque j’ai rempli le formulaire de réquisition dans lequel je demandais de faire repeindre mon tableau. Quelques jours plus tard, un jeune ouvrier de la commission scolaire se pointe le nez dans mon bureau. Il veut voir mon tableau. Il le regarde, le regarde longtemps…. la façon dont il l’examine m’inquiète. Encore plus inquiétant il commence à me regarder….et le chat sort du sac :




L’ouvrier : Madame Jenner je ne peux repeindre votre tableau.
Madame Jenner : Pourquoi???
L’ouvrier : Il est trop vieux!!!
Madame Jenner : Comment ça trop vieux???
L’ouvrier : Ce type de tableau ne s’installe plus dans les écoles.
Madame Jenner : Pourquoi???
L’ouvrier (un brin impatient) : C’est passé de mode, on installe des tableaux de porcelaine maintenant.
Madame Jenner (un brin impatiente) : Je regrette mais je veux garder mon tableau.
L’ouvrier : Je peux vous en installer un en porcelaine sur l’autre mur. Votre remplaçante serait bien contente.
Madame Jenner : Si je peux faire plaisir à ma remplaçante, allons-y pour la porcelaine sur l’autre mur….mais je garde mon vieux tableau!!
L’ouvrier : OK je vous laisse les informations pour choisir le nouveau.






C’est à ce moment précis en lisant les informations concernant le fichu tableau de porcelaine que j’ai pris ma retraite…dans ma tête. J’ai gardé les informations et je vous défie de deviner lequel j’ai choisi.

1. Tableau non magnétique à craie.
2. Tableau acrylique à craie magnétique
3. Tableau porcelaine à craie magnétique

Je vous le dis tout de suite : aucune de ces réponses n’est bonne. J’ai regardé le formulaire, je l’ai plié soigneusement et je l’ai introduit dans la chemise réservée à ma remplaçante avec la note suivante : Je te laisse le soin de choisir le tableau qui te convient…

J’ai fermé la chemise, regardé mon vieux tableau. La cloche annonçait la fin de la récréation. Deux élèves sont arrivés. J’ai repris pour la millième fois une belle craie blanche, mon outil à moi…comme le vieux marteau du menuisier… et pendant un instant j’ai senti mon odeur préférée : l’odeur de la craie. J’étais remplie de bonheur.

Une belle rentrée à tous les profs…

Lyne

Photo de la petite fille qui a toujours aimé l’odeur de la craie…1957…classe 1ère de Madame Lorraine St-Gelais, école Marie-Immaculée, Les Escoumins et photos d’école qui ont traversé le temps. XXX

The smell of chalk: Journey through time

Once in a while, a certain odour may titillate your nostrils: the smell of coffee in the morning; the smell of baby powder on an infant; the smell of grass after the rain; the smell of a campfire; the smell of the ocean at low tide; the aroma of an apple pie in the oven; the smell of sheets on the clothes line … maybe I haven’t mentioned your favourite smell … but I’m sure you’re starting to dream of it, a little.



A few years back, just before retiring, I had an old green chalkboard in my office at school, not very large, not very pretty, but extremely useful. The only problem with my green chalkboard … it was getting old … like me. Chalkboards also suffer the throes of time.

Since I was working part time, from September to December, a progressive retirement as it were, I thought my replacement might appreciate a reconditioning, a small face lifting, of my old chalkboard. I had no idea what I was getting into when I filled out the request to have my board repainted.



A few days later, a young school commission worker appears in my office. He wants to see my green chalkboard. He looks at it, for quite a while… the way he looks at it worries me. Even more disturbing, he is now looking at me… and the cat comes out of the bag.





Worker: Mrs. Jenner, I cannot repaint your green chalkboard.
Mrs. Jenner: Why not?
Worker: It is just too old!!!
Mrs. Jenner: What do you mean too old?
Worker: This type of chalkboard is not installed in schools anymore.
Mrs. Jenner: Why not?
Worker (a bit impatient): it’s outdated, ceramic whiteboards are installed nowadays.
Mrs. Jenner (a bit irritated): I’m sorry but I wish to keep my green chalkboard.
Worker: I can install a ceramic whiteboard on the other wall. Your replacement would be very happy.
Mrs. Jenner: If it will make the substitute teacher happy, then put the ceramic whiteboard on the other wall … but I am keeping my old green chalkboard!
Worker: OK, here is the request form to have a ceramic whiteboard installed.

On reading the instructions to obtain a lousy ceramic whiteboard, I retired, … in my mind.



Please choose one of the following:

1. Non-magnetic board for chalk.
2. Acrylic board for magnetic chalk.
3. Ceramic board for magnetic chalk.

(Guess which one I chose … none of the above.)

I reed the request form again and I put it neatly folded in the file intended for the substitute teacher, with the following note: I leave you the opportunity of selecting the ceramic whiteboard of your choice.

I close the file, take a look at my old, real chalk, board. The bell sounds the end of recreation. Two students come in. For the thousandth time, I take a nice white chalk, my faithful tool… like an old hammer for a carpenter… and for a moment I get a whiff of my favourite smell: the smell of chalk.



I was filled with joy.

Teachers, enjoy the start of the new school year…

Lyne

Photo of the little girl who always loved the odour of chalk … 1957… 1st grade of Madame Lorraine St-Gelais, Marie-Immaculée School, Les Escoumins and photos of the school through the years XXX

July 27, 2010

TouFou a fini d’aboyer.....

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Depuis le 6 juillet, date de départ de notre TouFou, je tentais de composer une chronique sur cette merveilleuse petite bête qui a ensoleillé notre vie pendant 12 ans. Toutes mes tentatives finissaient par des larmes....j’avais renoncé à cette chronique......pas capable.



Le 16 juillet alors que je lisais sur le balcon Brian me fit part d’un courriel que nous venions de recevoir. Il pleurait. Le courriel en question provenait de Lisa Grear, la première personne avec qui j’ai vraiment sympathisé après l’achat de notre condo à Naples en Floride.





Lorsque j’ai rencontré Lisa avec Max son chien, Brian et moi avions le coeur gros car TouFou devait subir le lendemain une chirurgie pour enlever 14 pierres sur ses reins. Quant à Lisa elle devait faire euthanasier Max le même jour. Nos chiens avaient la même bouille attachante. Lisa et moi nous sommes embrassées et avons pleuré un bon coup. L’amitié nait parfois dans de drôles de circonstances.

Le courriel qui nous a fait pleurer Brian et moi c’est la chronique que je vous offre par le biais de Lisa...je l’ai traduite en français. Merci chère Lisa, tu nous as offert un cadeau qui nous a chaviré le coeur. XXX



Je vous offre donc la Chronique de Lisa que j’ai traduite à ma manière. Elle vous plaira...


TouFou né le 4 juillet 1997, décédé le 6 juillet 2010

Toufou Sirois-Jenner, affectueusement nommé ROCKY par ses amis de Naples, a quitté notre monde mardi le 6 juillet. Malgré ses problèmes de santé TouFou était rempli d’énergie et aucunement pleignard...comme ses maîtres il aimait la vie et en profitait pleinement. Cette vie l’a choyé en lui permettant de partager l’intimité de nos amis Lyne et Brian qui lui ont donné tout l’amour et toute la tendresse que cet adorable petit chien pouvait espérer. Depuis l’an dernier il avait perdu son fidèle ami Smokey,le Labrador de Joan et Andy Coval et aussi Max son lointain cousin, notre chien adoré.

TouFou n’aimait pas le froid, il adorait se gorger de soleil autant à Naples en Floride qu’à Québec au Canada. Sa présence à Olé, le complexe domiciliaire où nous vivons à proximité de Lyne et Brian, n’est jamais passé inaperçue. Tous les résidents qui passaient devant le balcon de TouFou s’attendaient à son accueil chaleureux qui se traduisait par ses aboiements et aussi par l’émergence de sa coquette petite frimousse à-travers les barreaux.

Debout avec le soleil, c’est avec joie de vivre qu’il commençait toutes ses journées. Il avait ses habitudes, comme son maître d’ailleurs, et c’est ainsi que tous les avant-midi nous pouvions le rencontrer avec Brian à l’Internet Café...attendant stoïquement sous la table les caresses de ses admirateurs. En fin d’après-midi TouFou accompagé de ses maîtres rejoignait les amis du voisinage...et près des fontaines il se prélassait en profitant du soleil couchant sous les palmiers pendant que ses copains à deux pattes partageaient le verre de l’amitié.



TouFou détestait courir ou marcher dans l’herbe et c’est sur les dalles de pierres du trottoir qu’il arpentait son territoire...bien petit prix à payer pour vivre dans un paradis comme Olé.



TouFou vivait comme un pacha...l’hiver à Olé, l’été le long du fleuve St-Laurent dans la magnifique ville de Québec. On ne parlera jamais assez de ses nombreux voyages en avion sous le siège, souvent en première, au Canada, aux Etats-Unis, au Mexique et en Europe. Je crois cependant que le voyage qu’il préférait était le trajet en voiture qui le ramenait vers Naples en novembre, gage pour lui de la chaleur assurée pour un autre six mois.




TouFou était aussi reconnu pour ses talents de gastronome, bien que de race Yorkshire Terrier il tenait de par son élevage des goûts typiquement français de sa maîtresse: sa passion pour le Foie Gras du Périgord s’est ainsi révélée lors d’une visite chez des amis de Lyne et Brian à Calgary et sa passion pour le fromage Roquefort provoquait bien des commentaires...
TouFou va nous manquer l’hiver prochain. Malgré sa petite taille il faisait partie de la race des grands chiens, des chiens racés. Sa forte personnalité laisse un vide dans nos coeurs et dans la vie qu’il a partagée avec sa famille pendant 12 ans.



Lyne et Brian vous avez été chanceux de vivre avec cette adorable petite boule de poil. Sayonara TouFou.... Ton amie Lisa XXX